Tandis que l’UDC veut fermer les frontières pour soi-disant protéger les «résident-es», les syndicats genevois répondent qu’une vraie protection contre les bas salaires réside dans le renforcement des mesures d’accompagnement, et non dans leur affaiblissement. Véritable bouclier contre la précarité, le salaire minimum légal participera à ce nécessaire renforcement.

NON à l’abolition de libre-circulation

L’initiative fédérale de l’UDC dite « pour une immigration modérée » ne protégera les salarié-es ni du chômage, ni de la dégradation de l’environnement, ni de l’assèchement des assurances sociales, ni de la pénurie de logements, et encore moins de la sous-enchère salariale. Bien au contraire. En précarisant le statut de séjour de milliers de salarié-es et en supprimant les mécanismes de protection des salaires, cette initiative exposera l’ensemble des salarié-es à plus d’inégalités, plus de pression sur l’emploi, et plus de sous-enchère salariale. Car l’UDC ne veut pas moins d’immigré-es ; elle veut moins de droits pour tous les salarié- es, qu’ils/elles soient suisses ou étrangers/ères, frontaliers/ères ou résident-es.

OUI à l’initiative « 23 frs, c’est un minimum ! »

À l’inverse, l’initiative cantonale des syndicats genevois « 23.- c’est un minimum ! », soutenue par les partis de gauche, est une vraie réponse à la sous-enchère salariale et à la crise économique. Elle prône un salaire minimum correspondant à CHF 4’182.- bruts pour 42 heures hebdomadaires de travail, en dessous duquel plus aucun employeur ne pourra aller. Le salaire minimum légal permet de lutter efficacement contre la précarité découlant des bas salaires pratiqués de manière éhontée par certains employeurs/euses. En relevant le salaire de 30’000 salarié-es à Genève, cette initiative poussera l’ensemble des salaires vers le haut, stimulera la création d’emplois et limitera drastiquement la possibilité pour les employeurs/euses de recruter à bas prix. Car ce sont bien les abus patronaux qui sont responsables de la sous-enchère salariale, pas les salarié-es.

Combattons la précarité, sans nous laisser diviser.